C’est aujourd’hui la Journée Mondiale de l’Eau. 1 seule journée pour « sensibiliser » sur les eaux insalubres, qui restent la première cause de mortalité dans le monde, avec 3,6 millions de victimes par an dont une majorité d’enfants.

Cela représente 7 morts toutes les MINUTES. C’est aussi une crise sanitaire majeure avec laquelle nous nous accommodons. C’est humain ou inhumain de ne pas se sentir concerné lorsque cela ne nous touche pas directement ? Je ne suis pas assez philosophe dans l’âme pour y répondre. Et de toute façon, on s’en fout, ce qui compte c’est d’AGIR pour réduire ce fléau qui va, hélas, continuer à se détériorer car on a affaire à des ressources de plus en plus rares, une pression démographique qui est de plus en plus importante et des besoins liés à l’augmentation de la production industrielle. Donc des ressources de moins en moins disponibles.

« L’eau n’est pas nécessaire à la vie, l’eau est la vie » Saint-Exupéry.

J’écris ces quelques mots alors que nous sommes en pleine crise sanitaire du covid-19. Cette crise a sans doute quelque chose à nous dire. Nous dire que tout est lié à la NATURE et donc à l’HUMANITE. Nous dire que nous pouvons tous être touchés où que nous sommes dans le monde, quoique nous fassions dans la vie, et probablement que nous ne pouvons plus attendre. Nous avons tous un rôle à jouer. Dans notre vie quotidienne, nous pouvons prendre des mesures toutes simples pour lutter contre le changement climatique et en nous adaptant, nous protégerons notre santé et sauverons des vies proches ou plus lointaines.

Alors, évidemment quand j’observe le comportement de certains qui sont à contre-courant des règles simples à respecter en ces temps si particuliers et qui ne se sentent pas concernés par ce que nous appelons communément le principe de responsabilité, je dois dire, enfin non, c’est ma sœur qui le dit, « la nature humaine me troue le c.. ». Ce n’est pas très élégant mais ça a le mérite d’être clair !

Plus sérieusement, l’eau peut contribuer à la lutte contre le changement climatique. Il existe des solutions durables, abordables et évolutives en matière d’eau et d’assainissement. Il n’y a pas de petits gestes en la matière. Je le sais parce que je l’ai fait – J Ne pensez pas qu’il faille beaucoup d’argent pour agir. C’est faux. C’est juste une question de volonté et de choix. Mais choisir, c’est RENONCER.

Mais avoir beaucoup de moyens peut être utile aussi pour aller plus vite, à l’instar de Bill & Melinda Gates. Ils soutiennent la révolution des toilettes et je trouve leurs engagements remarquables. Aujourd’hui, 80% des eaux usées ne sont ni collectées ni traitées dans le monde.

« Dans les endroits qui n’ont pas d’assainissement, il y en a beaucoup plus que là-dedans« , a-t-il déclaré, montrant le bocal posé à côté de lui alors qu’il s’adressait à un forum sur l’avenir des toilettes dans le monde. « Quand les enfants vont jouer dehors, ils sont exposés à ça tout le temps« , a martelé le milliardaire. « Ce n’est pas juste une question de qualité de vie, c’est lié aux maladies, à la mort et à la malnutrition« , a-t-il dit.

Sans eau, pas de vie

En 2017, Vision du Monde a apporté un accès à l’eau potable à une nouvelle personne toutes les 10 secondes via le Partenariat World Vision, faisant de l’ONG internationale le premier fournisseur d’eau potable au monde.  Bravo à toute l’équipe de Vision du monde.

Plus de 2 milliards de personnes n’ont pas accès à une eau potable directement chez eux, soit un tiers de la population mondiale. Quelques sources ONU, OCDE, OMS, FAO, DDC :

• Il faut 454 litres d’eau pour élaborer un kilo de maïs et entre 1600 et 5000 litres pour un kilo de riz. Quelque 13’000 litres d’eau sont nécessaires pour produire un kilo de bœuf.
• Plus de 95% des paysans africains n’ont pas accès à de l’eau d’irrigation pour l’agriculture.
• Les États-Unis détiennent le record du gaspillage de l’eau avec 600 litres d’eau utilisés par personne et par jour. Un Français en consomme 137 litres et un Suisse 160. En Afrique subsaharienne, un habitant consomme uniquement 10 litres d’eau par jour….
• Assurer une eau saine et une alimentation suffisante aux 9 milliards d’habitants attendus en 2050 est l’un des enjeux majeurs des années à venir
• Près de 3,9 milliards de personnes vivront certainement dans des régions confrontées à un important stress hydrique d’ici 2050. L’augmentation des apports d’azote, de phosphore et de pesticides d’origine agricole et les rejets d’eaux usées amplifiera la pollution des eaux.
• D’ici 2080, trois fois plus d’hommes, de femmes et d’enfants souffriront de pénuries sévères d’eau et 600 millions auront faim.
• Dans certaines régions, l’eau devrait être à l’avenir source de conflits économiques et politiques.

Il y a en réalité très peu d’eau douce sur terre. L’eau recouvre 71% de la surface de la terre, à 97% salée et 3% douce. Le corps est composé à 65% d’eau pour un adulte et 75% chez les bébés. Les animaux sont composés en moyenne de 60% d’eau et les végétaux à 75%. Sans manger, mais en buvant, un homme peut survivre environ 40 jours. Sans manger ni boire, il meurt en 3 jours.

40% de la population mondiale sera confrontée à des pénuries d’eau d’ici 2050. Alors en cette période où nous devons nous laver les mains pour réduire la propagation du Covid-19 et en cette journée mondiale de l’eau, c’est aussi une façon de prendre conscience de la richesse de cette ressource. L’eau, c’est la santé. Mais hélas, comme le dénombre l’OMS & les Nations-Unies, plus de trois milliards de personnes dans le monde n’ont aucun moyen de se laver les mains pour lutter contre ce virus !

Alors, arrêtons de nous plaindre & espérons le meilleur pour ceux qui se battent pour leur vie, en ce moment, dans nos hôpitaux.

Prenez soin de vos proches et de vous

Nathalie

GOOD FABRIC est signataire du Global Compact des Nations Unis

https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/water-and-sanitation/