La toxicité de certains vêtements a été démontrée par de nombreuses études. Ce n’est qu’un constat logique lorsque l’on connait les quantités de pesticides déversés sur les champs de coton conventionnel et les substances utilisées pour certaines teintures.
@BFM en juillet 2018 a mis en lumière le dernier rapport de l’@Anses concernant les risques d’allergies et d’irritations cutanées des chaussures et des produits textiles. L’Anses a été mandatée par les pouvoirs publics face aux nombreuses cas constatés en France. L’étude confirme l’existence de substances telles que l’enzidine, le chrome VI, le nickel, la résine 4-tertbutylphénolformaldéhyde, des colorants azoïques…
Ce n’est malheureusement pas une découverte. De nombreuses études ont démontré les risques liés à certaines substances identifiées comme cancérigènes utilisées pour teindre les vêtements. En 2012, @Greenpeace épinglait de grandes enseignes sur l’usage de produits toxiques dans leurs vêtements. En 2017, l’@ASEF dénonçait également cette situation.
Le règlement REACH est entrée en vigueur en 2007 avec pour but de normer l’usage de produits chimiques à l’échelle Européenne dans le but de protéger les consommateurs. Il s’agit d’une norme à minima à laquelle tous les produits vendus en Europe doivent se soumettre. Cette norme ne garantit pas la non nocivité d’un vêtement. Nous sommes bien sur loin du référentiel GOTS pour la certification du textile biologique. Mais cela va dans le bon sens.
Force est de constater qu’encore aujourd’hui de nombreuses entreprises ne respectent pas cette règlementation et donc ni ses producteurs, ni ses clients. En réalité, la plupart des acteurs de la distribution ne savent pas comment sont fabriqués leurs vêtements. Certains se protègent derrière des contrats déséquilibrés. Mais cela n’élimine pas les risques lorsque l’on travaille avec des fournisseurs dans des pays où le contrat n’a que très peu d’application et lorsque l’on exige des prix toujours plus bas.
Les vraies solutions sont à portée de mains
Face à cela, de nombreuses entreprises cherchent à changer de modèle et à basculer vers des solutions durables respectueuses de l’environnement, des producteurs, des ouvriers et de leurs clients. Certaines d’entre elles nous demandent comment faire. Engager une démarche RSE, c’est d’abord se concentrer sur le produit.
C’est vrai que de basculer l’ensemble de ses collections sur des filières durables nécessitent de l’exigence, des connaissances et un plan progressif de déploiement en fonction des volumes d’achat.
Les solutions existent. Nous les mettons en œuvre depuis 15 ans et nous avons fondé GOOD FABRIC pour en faire profiter nos clients, ce que soit des acteurs de la distribution ou de la mode. Il est possible de faire pousser du coton sans OGM et sans pesticides. Il est possible de teindre un vêtement sans métaux lourds.
Nos filières sont certifiées GOTS de bout en bout (du champ à notre société en France) et respectent ainsi le référentiel de certification biologique pour le coton par exemple. Cette certification GOTS, à condition qu’elle soit respectée sur l’ensemble de la chaine industrielle, garantit la non-nocivité des vêtements.
Le constat est donc fait sur les risques pour la santé de porter certains vêtements. Au consommateur de faire les bons choix. Aux marques et enseignes de mettre en place les bonnes pratiques avec leurs fournisseurs pour préserver la santé de leurs clients.
Liens :
- https://www.bfmtv.com/sante/substances-toxiques-perturbateurs-endocriniens-l-anses-recommande-de-laver-les-vetements-neufs-1483060.html
- https://www.anses.fr/fr/content/articles-chaussants-et-textiles-d%E2%80%99habillement-mieux-prot%C3%A9ger-les-consommateurs-du-risque-d
- http://www.asef-asso.fr/production/les-vetements-quand-les-toxiques-se-cachent-la-synthese-de-lasef/
- https://www.greenpeace.fr/dessous-toxiques-de-mode/
- https://echa.europa.eu/fr/regulations/reach/understanding-reach